UNE ÉTOILE BRILLE TOUJOURS
Traduction proposée par Pierre Yves Girouard avec lapermission de Dave Higdon de Star Quality,
paru
dans Kitplanes, février 2005 www.kitplanes.com
Pour certains pilotes d’ultralégers, voler
est un sport saisonnier. Ils volent l’été
quand la température est plus clémente.
Pour ceux qui ont choisi le Flightstar SC,
plus de problème. Le modèle IISC, bien
qu’ayant la même configuration que le
IISL, offre en complément une cabine
fermée pour un confort en toute saison.
Le vol sur skis est donc, en plus d’être
envisageable, confortable. Tom Peghiny
dessina vers le milieu des années 80,
alors qu’il faisait partie de Pioneer
Corporation, un petit monoplace, appelé
aujourd’hui le Spyder. Évidemment, son
complément biplace fit son apparition
quelques mois plus tard.
Les Flightstars, monoplace ou biplace,
ont tous deux une aile à corde constante
recouverte de Dacron®. Depuis peu, un
recouvrement de Mylar®,
plus résistant aux UV, est
disponible. Ces ailes de
conception simple sont rattachées
à un long tube
d’aluminium servant de
fuselage. Sous ce tube se
trouve la cabine avec sa
structure en tubulure d’acier
à laquelle se rattachent les
sièges, les contrôles et la
suspension.
Le IISC a une cabine en
fibre de verre moulée ainsi
que des portes retenues en
place par une fermeture
éclair; quoi de plus simple!
Les portes sont transparentes,
pour une visibilité exceptionnelle,
et sont facilement détachables pour les
belles soirées estivales. L’arrière de la
cabine se termine par un carénage d’entoilage
où on retrouve un réservoir d’essence
de 37 litres ainsi que les compartiments à bagages.
Le moteur est installé sur le mât à l’avant
de l’appareil; il place ainsi l’hélice en
haut et en avant des occupants, l’éloignant
ainsi du sol. Ce type de construction
et de configuration, à la fois simple et efficace, répond aux attentes du pilote,
par sa facilité de construction, son excellent
comportement en vol et son rapport
prix/plaisir incomparable.

Un moteur de quatre temps
Compact, puissant et léger sont des traits de caractère du HKS 700 E. Un petit
moteur quatre temps de 60 HP qui se
démarque des autres moteurs de sa catégorie.
Dès qu’on fait le plein, on s’aperçoit
vite de l’avantage marqué de ce petit
bicylindre. Sur le plan de l’économie
d’essence, le HKS bat la plupart de ses
concurrents. Le Rotax 503 est aussi off ert par Flightstar, mais l’économie à long
terme fait du HKS le premier choix de
deux fois plus d’acheteurs.
De plus, le
HKS ne nécessite pas le fastidieux
mélange huile/essence. Le moteur à
cylindres opposés a un centre de gravité
plus bas. Ce dernier étant refroidi à air,
cette configuration permet ainsi un
refroidissement égal aux deux cylindres.
Pas besoin non plus de liquide refroidisseur,
de radiateur et de toute la plomberie
associée.
Valves en tête actionnées par un arbre à
came centrale, le moteur est équipé de
deux carburateurs ainsi que d’un double
système d’allumage électronique (CDI) à
avance automatique. Le HKS est alimenté
en électricité par un alternateur de
180 watts, largement suffisant pour les
besoins de ce genre d’appareil.
Le poids du moteur se compare facilement
à celui du Rotax 582. Le HKS est
toutefois moins énergivore. Il développe
un impressionnant 50,8 pieds/livre de
couple à 5 000 RPM; et ce, bien en deçà
des 6200 RPM maximum qui lui donneront
ses 60 HP. Plusieurs choix d’hélice
sont disponibles grâce à la gamme de
trous prépercés sur la plaque du support
d’hélice. Les réductions disponibles sont
2,58:1 ainsi que le populaire 3,47:1. Ce dernier ralentit l’hélice de 25 %. Cette
combinaison de couple élevé et de faible
vitesse de rotation à l’hélice permet un
grand choix d’hélices avec des ajustements
de pas qui pourront satisfaire
toutes les applications, autant pour une
bonne vitesse de croisière que pour un
décollage court et un bon taux de montée.
Le rayon d’action et l’endurance ne peuvent
qu’augmenter avec une consommation
d’essence aussi faible que 9 litres à
l’heure pour le Flightstar. Certains appareils,
comme les pendulaires, ne consomment
qu’à peine 7 litres à l’heure. Avec
un réservoir de 37 litres, vous avez près
de 5 heures de vol plus une réserve. Cette
faible consommation reste inégalée pour tout deux temps de puissance comparable.
Une faible consommation, un poids
total de 126 livres et un système d’échappement
parmi les plus
silencieux sont les avantages
indéniables du HKS
700 E.
Plein la vue
Le moteur du Flightstar
est à l’avant sur le mâtfuselage,
bien en vue pour
une inspection prévol
facile. L’installation est
nette et précise. La même
chose s’applique pour tous
les systèmes de contrôle et
de commandes. Même les
élastiques du train d’atterrissage,
les bungees qui
amortiront vos mauvais
atterrissages, sont facilement accessibles
pour l’inspection. Rien d’important n’est
caché, donc pas d’excuses pour une inspection
prévol bâclée. Tout est facile à
voir et à toucher.
La partie la moins facile du vol est peutêtre
de monter à bord. La cabine du IISC
est plutôt près du sol et les manches sont
entre les jambes des pilotes. Le plancher
peut supporter un certain poids; par
contre, le reste de la cabine n’est conçu
que pour résister aux forces aérodynamiques
du vol; donc, pas question d’y
prendre appui pour monter à bord. Mais
une jambe d’abord, ensuite les fesses et,
une fois assis, l’autre jambe. C’est ce qui
semble être la procédure idéale. On peut,
bien sûr, s’appuyer contre la structure, ce
qui simplifie grandement la tâche. La première fois est la plus difficile; ensuite,
ça va tout seul.
Une fois les ceintures attachées, les
portes fermées, il est temps de démarrer
le moteur. Le frein, situé entre les deux
sièges, est facile d’accès. On tire, on le
retient avec la cuisse, ce qui permet
d’avoir les deux mains libres : utile pour
le démarrage. Les magnétos sont allumées,
la pompe à essence électrique
aussi, un petit coup d’étrangleur, et ça
démarre au quart de tour. La circulation
au sol nous fait constater la facilité
d’opération des palonniers, qui sont
directement reliés à une roue de nez
directionnelle. On s’aperçoit aussi de
l’efficacité de la suspension.
Les températures ont atteint leurs paramètres
normaux d’opération, les magnétos
vérifiées, les vérifications prédécollage
d’usage effectuées, on peut s’aligner
sur la piste. Enfin, la partie amusante du
test. Le HKS atteint rapidement les 6200
RPM maximum et le IISC accélère en
quelques secondes, jusqu’à sa vitesse de
rotation de 40 MPH. Un léger mouvement
arrière sur le manche, et le
Flightstar s’envole. Avec deux personnes
à bord, rempli aux trois quarts de carburant,
nous étions à près de 100 livres sous
le poids maximum permis au décollage,
de 998 livres. L’avion accélère rapidement
à 55 MPH, soit la vitesse du meilleur
taux de montée. Même avec une
montée de 700 pieds par minute, la visibilité
est excellente, surtout grâce au
tableau de bord relativement bas et aux
portes entièrement transparentes. Une
fois hors du circuit de l’aéroport et l’altitude
de croisière atteinte, nous abaissons
le nez et réduisons le moteur.
Qualités de vol
La pression sur le manche en roulis
demande un peu plus que la simple pression
des doigts, mais rien de terrible. Le
compensateur, installé au centre du poste
de pilotage, est facilement accessible
pour les deux occupants. Il est très efficace
et facile à opérer, et ce, pour toutes
les phases du vol.
À 2 500 pieds, avec la puissance ajustée
à 5 400 RPM, le IISC maintient aisément
une vitesse indiquée de 65 MPH. Les
virages à taux 1 sont facilement exécutés
et ne demandent aucun effort pour main tenir l’altitude. À une inclinaison de 45°,
le IISC a commencé à descendre, mais
ceci était causé par une banale erreur de
pilotage. Pour nous amuser un peu, nous
avons fait une série de roulis de 45° à 45°
d’un côté et de l’autre. Le Flightstar
répond docilement, malgré le fait que
j’aie dû augmenter la pression sur le
manche au fur et à mesure que les inclinaisons
augmentaient. Les roulis de 45° à 45° prennent entre 3 et 4 secondes; un
peu plus que les 2,8 secondes proclamés
dans la publicité.
Les décrochages sans puissance ont été
plus près du 30 MPH que du 36 indiqué
dans les spécifications. Pour les décrochages
avec puissance, il n’y avait même
pas d’indication de vitesse; peut-être une
erreur de l’indicateur lui-même. Tout en
maintenant l’appareil décroché, un simple déplacement du gouvernail de direction
suffit à maintenir les ailes horizontales.
Il est étonnant comme le Flightstar
est maniable dans les grands angles d’attaque.
Un simple relâchement du
manche, et l’appareil reprend son vol.
Lors de ma première tentative d’atterrissage,
j’ai maintenu une vitesse entre 45 et
50 MPH. À ces vitesses, l’avion cale plutôt
vite, et il faut maintenir un peu de
puissance pour mieux contrôler la descente.
À la deuxième tentative, je m’en
suis tenu aux recommandations du manufacturier,
et j’ai maintenu la vitesse d’approche
entre 55 et 60 MPH. L’appareil se
comporte déjà beaucoup mieux. L’arrondi
se fait plutôt bas, ou du moins en donne
l’impression. N’oubliez pas : vous êtes
assis plus près du sol que vous ne le seriez
dans un avion plus conventionnel.
Comme ce deuxième arrondi s’est fait un
peu haut, la suspension a heureusement
très bien absorbé l’impact. La troisième
tentative s’est finalement déroulée de
façon plus professionnelle, et j’ai terminé
le vol sur une note de satisfaction.
Solide, satisfaisant et agréable à piloter
Une heure de test accéléré à bord de ce
classique de Tom Peghiny m’a aisément
démontré pourquoi cet appareil est toujours
une option intéressante pour le
pilote à la recherche d’une machine
agréable et facile à piloter. La structure est
facile à assembler : moins de 150 heures.
Sa conception classique à aile haute avec
sa traction, ses sièges côte à côte, est à la
fois simple, solide et durable.
Les caractéristiques de vol du IISC ne
sauraient être un problème pour un pilote
qui a peu d’expérience. Son comportement
est à la fois docile et juste assez
sportif pour procurer du plaisir aux plus
exigeants.
Le HKS en option donne plus de puissance
et de couple; il double le rayon
d’action comparativement aux deux
temps offerts de série. Le IISC propulsé
par un HKS vous assure l’avion ultra
léger le plus économique qui soit. Avec
un équipement moyen, vous pouvez vous
procurer un Flightstar à moins de
30 000 $. Un prix plus que raisonnable
pour un ultra-léger évolué biplace aux
performances très acceptables.
Spacieux, solide, manoeuvrable et agréable
à piloter. Voilà les éternelles caractéristiques
qui ne sont pas toujours réparties
également. Le Flightstar IISC avec sa
cabine chauffée est économique, facile à
piloter et sécuritaire. C’est sans doute la
formule gagnante qui attire les pilotes vers
ces modèles qui semblent défier le temps.
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